26 février, 17h. Anh Audrey vient de prendre le taxi pour l’aéroport. Elle rentre à Paris. Et moi je reste là, seul. Je dois continuer ma route. On se serre dans les bras une dernière fois, je la vois entrer dans la voiture, me faire un dernier sourire que j’essaie de lui rendre. Mais c’est difficile. Au fond de moi, j’ai un petit pincement au coeur. Seulement 2 semaines passées ensemble, mais 2 semaines inoubliables. 2 semaines qui paraissent des mois.
Parce qu’en vacances, chaque jour on vit des moments très forts, on voit des choses magnifiques et étonnantes. Les liens se créent vite, la complicité aussi. Les journées sont ponctuées de délires, de fou rires mais aussi de calme, loin du stress des grandes villes. On se sent bien, apaisé. On perd ses repères, on est émerveillé chaque jour, comme un enfant qui redécouvre le monde constamment.
Mais les rencontres sont toujours éphémères. Les moments partagés sont intenses et la séparation d’autant plus difficile. Comme une rupture qui se reproduit sans cesse. Alors on apprend à ne pas s’attacher pour ne pas avoir trop mal. Comme en amour. Et pourtant, je n’en suis pas à mon coup d’essai. J’avais déjà vécu ça lors de mon dernier voyage de 2 mois en Amérique du Nord. Lorsque j’étais parti de Montréal, mon coup de coeur. Mais j’avais oublié cette règle: « ne jamais s’attacher ». Et cette fois, je ne suis pas de retour à Paris avant 18 à 24 mois.
Je marche dans les rues de Khao Lak, une toute petite ville calme où je ne peux trouver aucune distraction pour me changer les idées. Alors j’écris cet article en espérant que ça me fera passer le coup de blues. Je repense à tous ces moments passés, le sourire aux lèvres, mais le coeur noué aussi. Je me repasse les photos, les vidéos, et je me dis que la vie est parfois simple et douce. Moi qui voulais voyager seul pour rencontrer un maximum de personnes, et rester ouvert, je me dis que ça doit être aussi sympa de voyager en couple. C’est une expérience qui doit unir pour la vie. C’est 2 façons de voyager différentes. Seul, on est libre de faire ce que l’on veut, on s’ouvre plus facilement aux autres. A 2, on a tendance à rester fermé, à vivre les choses à 2. Mais on partage tout. Et quand ça se passe bien, c’est magique.
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